Elena Le COLLEN est clinicienne depuis plus de 20 ans et formatrice permanente à l’IFPEK en formation initiale et continue. Spécialiste de la prise en charge kinésithérapique des pathologies pulmonaires chez l’adulte, l’enfant et le nourrisson, elle est titulaire de deux diplômes universitaires : DU kinésithérapie respiratoire / DU réhabilitation respiratoire. Experte reconnue, elle participe à de nombreuses conférences et publications dans le champ de la kinésithérapie respiratoire.
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Quelles sont les pathologies respiratoires les plus courantes que tu rencontres en cabinet ?
« Aujourd’hui les patients adultes viennent me voir pour différents troubles liés à des difficultés respiratoires : la dilatation des bronches, la BPCO, des patients avec des bronchites chroniques, des emphysèmes, du covid long ou encore des pathologies neurodégénératives avec des troubles de la déglutition et fausses routes. »
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Comment la prise en charge des patients a-t-elle évolué ces dernières années ?
« Aujourd’hui les masseurs-kinésithérapeutes sont promoteurs de la santé par l’activité physique. Ils accompagnent les patients vers un comportement plus harmonieux avec leur santé. Il y a aussi une évolution du métier avec les prescripteurs. La collaboration plus forte a permis une surveillance plus précise du patient sur les signes d’aggravation ou d’évolution non favorables. Et on peut noter également un changement important dans l’autonomie du patient, le patient devient acteur de sa prise en soin. »
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Quel type de matériel est indispensable aujourd’hui dans la prise en charge des patients ?
« L’équipement de base dont les professionnels ont besoin sont du matériel pour prendre les constantes : le stéthoscope, le saturomètre et le cardiofréquencemètre. Pour le réentrainement à l’effort, il faut avoir à minima un banc de musculation et un cycloergomètre ou tapis de marche. »
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En dehors des techniques manuelles et instrumentales, y a-t-il d’autres compétences à mettre en œuvre de la part du praticien pour une prise en charge optimale ?
« Le masseur-kinésithérapeute a besoin de connaissances solides de la physiopathologie afin d’assurer au patient des soins de qualité et en toute sécurité. Aujourd’hui, le travail en interprofessionnalité nous permet de collaborer étroitement avec le prescripteur. Le masseur kinésithérapeute doit mettre en lien les signes cliniques, la physiopathologie et les signes d’évolution ou d’involution de la pathologie. »
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KRA - KINESITHERAPIE DES AFFECTIONS RESPIRATOIRES ET VENTILATOIRES CHEZ L'ADULTE