Diplômé de l’IFPEK en 2007 elle exerce en libérale pendant près de 15ans. En 2015, elle revient à l’IFPEK en tant que formatrice vacataire où elle devient permanente en 2022.

Qu’est ce qui t’a motivé à te lancer dans ce Master ?

« J’avais envie de développer mes compétences en ingénierie de formation et de mieux gérer mes supports de cours. J’ai intégré le Master Ingénierie et conseil en formation de l’adulte à l’université de Normandie. J’étais à l’institut à 70% cette année-là et je travaillais mes cours et mon mémoire sur mon temps personnel. »

 

Quel est l’objet de ton mémoire de recherche et qu’est ce qui a motivé ce choix ?

« Pour mon mémoire je me suis intéressée à comment les apprenants vivent le rapport formation-travail dans les dispositifs d’alternance.

Ça vient d’abord de mon expérience personnelle en fait. Quand j’étais étudiante j’avais parfois des difficultés à comprendre le sens de ce que j’apprenais pour ma pratique plus tard. Et aujourd’hui en tant que formatrice je retrouve les mêmes interrogations venant des étudiants. Ils ont parfois du mal à intégrer certaines connaissances dans leur pratique et dans un contexte professionnel. »

 

Est-ce que ces travaux ont eu un impact dans la manière dont tu construis maintenant tes cours ?

« Pendant mon master, j’ai appris beaucoup sur l’ingénierie de formation. Cela m’a donné aussi l’opportunité d’interviewer des étudiants des trois filières : ergos, kiné et podo. Ça m’a ouvert de nouvelles perspectives. Ça m’a aussi aidé à changer ma manière de construire mes supports de cours et de questionner différemment les étudiants dans leur pratique.

Au travers de mes entretiens avec les étudiants j’ai découvert qu’il y avait un levier important dans l’apprentissage entre pair. Les étudiants apprennent énormément dans ces temps où ils se questionnent et échangent ensemble. J’essaye maintenant de les faire réfléchir d’abord entre eux sur des cas et qu’on en discute ensemble dans un second temps. Grâce à ça, ils développent davantage leur réflexivité et font davantage le lien avec leur pratique.

En tant que formatrice ça m’a donnée aussi une vision  plus globale de la formation, ça m’a montré notamment tout ce qui se passe autour de la formation, au-delà du rôle seul de formatrice. »

 

Quels conseils pourrais-tu donner à des étudiants ou professionnels qui voudraient se lancer ?

« Je ne peux que les encourager à sauter le pas. C’est sûr qu’il y a une période de transition à prendre en compte avec le travail et les cours à gérer en même temps. Mais ça ouvre des portes, que ce  soit en tant que formateur ou même pour ceux qui voudraient créer leur propre organisme de formation. »

 

Mémoire de Laura Fouassier : Consultable sur le site de l’université de Normandie.