Elena Le Collen, formatrice en masso-kinésithérapie et coordinatrice du dispositif de simulation à l’IFPEK, nous parle de ce dispositif en formation.
Qu’est que la simulation en santé ?
« La simulation clinique en santé est un dispositif pédagogique recommandé par la HAS dans la formation initiale et continue aux métiers de la santé. Elle associe apprentissage expérientiel et réflexif au plus proche de la vraie vie professionnelle. Ce dispositif contribue à la préparation de nos étudiants à la vie professionnelle, en complément de la formation clinique et théorique obtenue sur leurs lieux de stage ou à l’institut. »
Comment le mettez-vous en place ?
« La plupart des formateurs de l’IFPEK sont formés à encadrer ce type de dispositif. Nous travaillons en collaboration pour l’élaboration de scénario en interprofessionnalité, mais aussi au sein de chaque institut. Nous collaborons avec une troupe d’acteur qui jouent le rôle d’un patient. L’IFPEK s’est équipé d’une salle de simulation avec tous les moyens techniques, et deux personnes assurent l’aspect technologique (retransmission vidéo, son etc). »
Quel objectif au travers de cette expérience pour les étudiants et pour les formateurs ?
« Pour les formateurs, l’idée est de proposer de remobiliser des connaissances acquises antérieurement dans un dispositif qui est au plus proche de la réalité de terrain. Pour les étudiants, c’est un expérience unique qui leur permet d’expérimenter une situation clinique en toute sécurité, car ils savent que le patient est un acteur. »
Pourquoi le faire en interdisciplinarité ? Quels bénéfices pour les étudiants ?
« L’interdisciplinarité est un des projets de l’IFPEK. Développer des compétences collaboratives est indispensable au cursus de formation des étudiants en santé. Proposer des Td, travaux dirigés de simulation clinique en interprofessionnalité leur permet de se préparer aux relations étroites interprofessionnelles qu’ils devront développer pour leur activité professionnelle future. »
Les retours de nos étudiants :
« Chacun avait en plus une vision un peu différente, donc c’était encore plus enrichissant »
« Cela fait plus réel que ce qu’on a en TD (Travail Dirigé) »
« C’est quand même une sorte de réalité »
« Enfin c’est ce qu’on peut trouver dans la réalité. »
« Bah en fait c’est un cas qu’on aurait pu faire tous les trois, et cela nous fait comprendre aussi qu’il y a une grosse part commune à nos métiers de professionnels de santé déjà… »
« Je pense que n’importe quel métier de santé on fait, on vit tous cela… que l’on soit kiné ergo ou podo, on est tous un jour confronté à cela. »
« C’était intéressant de voir qu’on avait des manières de penser différentes sur certains points, et les mêmes sur d’autres en fait »
« Je trouve que la proximité avec les encadrants est bien. On peut parler plus facilement, d’être moins dans le côté c’est un prof donc…voilà. On n’oserait pas forcément lui poser des questions alors que là c’est fait pour cela. Dans notre formation il n’y a pas forcément assez de temps pour faire cela. »
« Ben ça c’est hyper intéressant car il y a toujours le regard des autres, des conseils. »
« Cela fait plus réel que ce qu’on a en TD (Travail Dirigé) pour l’instant, déjà le fait que ce soit une vraie patiente qui soit venue, même si elle ne représentait pas sa pathologie ça met un plus car on rentre plus dans le cas clinique je pense.«